Le Bangana se lève après une nuit sans sommeil. Toute la soirée hier et jusqu'aux premières lueurs de l'aube, des groupes pacifiques mais déterminés se sont heurtés à la muraille policière qui gardait l'accès de l'île Sinlouy.
Or ces policiers n'obéissaient à personne ! Ils faisaient leur devoir, celui de faire respecter l'ordre. Mais le Palais d'Ivoire est vide depuis des mois. Le dernier président recensé, N'Bissi, est sans doute déjà loin, très loin, parti avec la caisse comme tous les autres, Dudu, Saladié et compagnie, invisibles misérables !
alors la colère gronde.
Les deux bidonvilles sont en feu. La prise populaire de l'île et des bâtiments officiels est imminente.
Les cadres du MoMoBa sont très actifs, disposant de moyens qui semblent illimités. (on prétend que la Francovie serait derrière les rebelles, car l'intérêt stratégique du voisin oriental serait d'avoir un partenaire stable dans la région.)